Que faire ce week-end en Wallonie

Epicuriens, la capitale wallonne est à vous ! Car résister à sa joie de vivre, son sens de l’hospitalité, sa gastronomie et son histoire relève tout bonnement de la gageure. D’après les archéologue, il y faisait déjà bon vivre au mésolithique. En atteste la découverte d’une présence humaine remontant à plus de 6700 avant notre ère. Quelques millénaires plus tard, Namur, la plus célèbre ville fortifiée de Belgique, est devenue une ville au charme fou et au rayonnement culturel impressionnant. Le centre ville piétonnier a garder tout son cachet d’antan avec une foule de joyaux architecturaux des XVII et XVIIIèmes siècles : le Théâtre à l’italienne, la Maison de la Poésie, la Tour Marie Spilar, le musée de Groesbeeck de Croix, la halle al’Chair (ancienne halle au viande)…Sans oublier les nombreux édifices religieux comme la somptueuse cathédrale Saint-Aubain, les églises Saint-Jean Baptiste et Saint-Loup. Et au sommet trône la Citadelle. Avec son château, ses souterrains, ses forts et son esplanade, c’est l’une des plus grande forteresse d’Europe. Montez sans hésiter à la Tour du Guetteur, vous pourrez y admirer cette cité d’exception qui a vu naître les talents d’artistes aussi hétéroclites que le peintre Félicien Rops ou les comédiens Cécile de France et Benoît Poelvoorde. Mais surtout, ne quittez pas la capitale de la Wallonie sans avoir goûté à l’une de ses spécialités locales ni sans avoir suivi l’une de ses fameuses festivités, comme le festival Namur en Mai.

Cyclistes et amateurs de VTT, la Wallonie vous gâte. Sur plus d’un millier de kilomètres, il vous est loisible de pédaler sur des routes interdites aux voitures et motos. Le RAVeL, réseau par excellence de voies réservées aux usagers lents non motorisés, propose cinq itinéraires de quelques dizaines à plus de 300 km, aménagés notamment sur le tracé d’anciennes voies de chemins de fer ou de halage…Des vélos peuvent bien sûr être loués en de nombreux endroits. Pour explorer les environs, faite un détour par les librairies ou les centres d’informations touristiques. Une multitude de guides et cartes des parcours RAVeL, mais aussi de randonnées thématiques, sont à votre disposition, souvent gratuitement. Des itinéraires sur mesure existent également pour les vététistes qui peuvent même louer des appareils GPS préprogrammés. Enfin, si partir à l’aventure seul ne vous dit rien, enrôlez-vous dans de nombreux vélo-tours organisés dans toute la Wallonie par l’asbl Pro Vélo ou tournez-vous vers la Maisons des Cyclistes. C’est le lieu de référence pour ceux qui cherchent conseil et information. Sportif ou simple vélo-touriste, chacun trouvera son bonheur.

Quel meilleur moyen pour découvrir une région que de la parcourir à pied ? Glissez-vous dans vos chaussures de randonnée et lancez-vous sur les chemins et sentiers qui émaillent la Wallonie. Des milliers de kilomètres de promenades balisées vous mènent au cœur des forêts, le long des rivières, à la découverte des plus beaux paysages, en passant par de charmants villages.

Pour les plus sportifs, défiez le GR 14 qui traverse la Wallonie de Malmedy à Bouillon ou tentez la Transgaumaise, voire la Transardennaise, en plusieurs jours. Ou partez sur la piste des anciens contrebandiers du tabac et du café entre la vallée de la Semois et la frontière française.

Mais la Wallonie, c’est bien davantage que de magnifiques forêts où l’on peut marcher en toute quiétude. Car sa variété de paysages permet tous les projets : on n’évoquera jamais assez le charme d’une petite balade familiale au printemps dans les collines du pays d’Aubel, au moment où les vergers sont en fleurs…Et que dire des plaines sauvages si particulières des Hauts-Fagnes et du plaisir à progresser sur les pontons ? Dans ces panoramas beaux à couper le souffle, ce qui frappe le plus, c’est la quiétude. Vous succomberez sans aucun doute aux charmes de chaque saisons !

Et si vous aimez les promenades moins « sauvages » ou que vous préférez le vélo et, pourquoi pas, le roller, le réseau RAVel est fait pour vous. D’antiques voies de chemin de fer et d’anciens chemins de halage ont été réaffectés à la promenade pour votre plus grand plaisir et en toute sécurité.

Les jardins, potagers et vergers existent en Wallonie depuis la nuit des temps. Il semble que des vignes auraient été plantées par des moine, dès le IXe siècle, afin de produire du vin de messe. Il semble également qu’ils se servaient de vin pour …pratiquer la médecine ! Les jardins de plantes médicinales, qui constituaient une réelle nécessité au Moyen-Age, et même bien plus tard, ont retrouvé aujourd’hui leurs lettres de noblesse. Celui de l’abbaye d’Orval et Herba Sana dévoileront tous les secrets de ces plantes, bénéfiques ou maléfiques, sauvages ou cultivées.

Quand les forteresses sont devenues des châteaux tournés vers l’extérieur, leurs heureux propriétaires les ont entourés de jardins d’agrément et de parcs somptueux qui valent le détour : le parc de Mariemont et ses statues de Rodin, le parc du château de Seneffe, celui du château de Belœil et bien d’autres ont été classés jardins exceptionnels de Wallonie. Quant aux jardins à la française du châteaux de Freÿr, ils sont une véritable merveille, et pas seulement pour leurs orangers vieux de 300 ans ! Et que dire des Jardins d’Annevoie aux dizaines de cascades et de fontaines d’où l’eau jaillit sans aucune machinerie depuis 250 ans ? Ils évoquent à la fois l’Italie pour leurs jeux d’eau, le classicisme des jardins à la française par leurs perspectives soignées et leurs bassins mis en scène. Mais aussi les jardins anglais où la nature trouve pleinement sa place. Dans un autre genre, le parc des Topiaires à Durbuy fait montre d’un art de la taille parfaitement maîtrisé, un vrai travail d’orfèvre !

Et pour finir, un mot sur les arbres remarquables comme le pommier de l’amour dans le parc de Mariemont, le tilleul de Macon ou le chêne de Liernu qui, selon la légende, serait contemporain de Charlemagne…

L’histoire de la Wallonie se lit dans l’histoire de ses pierres. Au Moyen-Age, les seigneurs ont édifié des châteaux forts sur des éperons rocheux, dans les méandres des rivières, à des points stratégiques…En témoignent notamment Bouillon, où la statue de Godefroy veille sur la Semois, ou la Roche, toujours hanté par le fantôme de Berthe…Ou encore Franchimont où l’on peut toujours deviner les traces de la mutation des systèmes de défense à la Renaissance. Plus tard, les forteresses ont fait place à des châteaux de plaisances comme Beloeil, Modave, Freÿr.. Il en est de singuliers comme Lavaux-Sainte-Anne, forteresse de plaine entourée de douves, ou Rheinhardstein, détruit après la révolution française et entièrement reconstruit en 1969. Quant au château de Jehay, reconnaissable à son appareillage de pierres en damier, il présente une architecture remarquable et unique en Europe.

Ces châteaux sont encore pour certains habités, mais ils ouvrent leurs portes sur de véritables merveilles : orfèvreries, porcelaines, armes, meubles anciens, tapisseries..autant de collections exceptionnelles, à découvrir absolument.

Mais notre architecture remarquable ne témoigne pas que de la puissance militaire. Côté spiritualité, la Wallonie peut être fière de posséder à la fois de l’abbaye de Villers-la-Ville, un des plus grands et surtout des plus beaux complexes cisterciens d’Europe, ainsi que la cathédrale Notre-Dame de Tournai, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. La ferveur de la foi a permis l’édification de nombreux chefs-d’œuvre de l’architecture religieuse : Stavelot, Orval, Maredsous… Depuis les pionnières, dès le VIIe siècle, ces oasis de spiritualité, sérénité et connaissance se sont multipliées aux quatre coins de la Wallonie. Leur splendeur n’a pas toujours été épargnée, ni par les ravages du temps.. Ni par ceux des hommes !